APPROCHES


Notre façon d’aborder les problèmes, d’analyser le contexte et d’y intervenir s’inspire largement de la Bonne Puissance. Par Bonne Puissance entendez une démarche théorique et pratique qui permet au bénéficiaire la maturité en UBUNTU (= La capacité d’être bon et d’être don) et le rayonnement de son Assurance (ou non-peur), de sa Force de vivre (ou stabilité ou capacité de résilience) et de sa Non-exclusion (ou Accueil absolu de l’autrui) dans son milieu et surtout en contexte difficile. L’Assurance ou Ihumure en kinyarwanda, la Force de vivre ou Agasani en kinyarwanda, la Non-exclusion ou Urugwiro en kinyarwanda, constituent des conditions sine qua non et des outils indispensables pour un acteur de paix en contexte difficile . A côté de cette approche originale, l’AMI fait aussi recours aux autres approches méthodologiques complémentaires pour résoudre des problèmes spécifiques. C’est le cas de l’approche communautaire de la guérison des blessures du cœur (traumatismes) et les approches individuelles que nous utilisons pour accélérer et renforcer le processus de guérison des traumatismes issues de l’histoire macabre qu’a connue le Rwanda ; de la thérapie sociale développée par l’Institut Charles Rojzman pour faciliter le rapprochement entre les groupes antagonistes ; de la négociation et la médiation que nous utilisons pour la prévention et la résolution des conflits ; des dialogues communautaires que nous utilisons dans le renforcement de la participation citoyenne à la vie de la cité, notamment dans le processus budgétaire.L’approche basée sur les droits sera transversale.
Le contexte est difficile, entre autres, quand le bien-être de toutes les composantes de la société a de la peine à devenir le véritable moteur de la gestion de la chose publique, quand le pouvoir a tendance à imposer ce qu’il faut penser et ce qu’il faut faire et fait taire toute parole autonome et donc différente, Est par là instaurée une violence permanente dans la société, puisque « faire taire » est l’essence même de l’oppression. La violence d’un tel contexte peut être très subtile, une sorte de « coercition larvée » où tout le monde se sent plus ou moins « contraint » sans nécessairement pouvoir définir et décrire un climat devenu « délétère ». C’est dans ce genre de climat « inflammable » que sont possibles de brusques incendies de violences qui restent ensuite partiellement inexplicables, comme le génocide de 1994 au Rwanda